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06Avr2017
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« Une certaine impatience »
Elle nous promet d’ores et déjà un nouvel album pour l’automne prochain mais ne résiste pas à nous offrir un EP pour nous aider à patienter jusque-là, un quatre titres sur lequel cette ancienne lauréate du Prix Cognac Blues Passions nous propose une approche de sa conception très ouverte du blues, une musique qu’elle n’imagine pas sans un minimum de métissage.
Chanteuse au spectre très étendu, guitariste au talent jamais remis en question, Tia Gouttebel s’est toujours efforcée de proposer des enregistrements marqués du sceau de l’originalité et c’est une fois encore entourée par quelques musiciens réputés comme Manu Borghi aux claviers, Laurent Cokelaere à la basse, Francis Arnaud à la batterie et Marc Glomeau aux percussions qu’elle nous propose un voyage du côté des rives du Mississippi où elle a ses habitudes mais aussi plus loin à l’intérieur des terres avec des sons qui se promènent des bayous jusqu’au piedmont.
En quatre titres qui sont à la fois différents et complémentaires, Tia nous offre une œuvre éponyme qui met l’accent sur la complicité des divers instruments réunis dans une seule et même direction, celle des morceaux et de leur rendu d’ensemble. Des guitares qui ne se font pas prier pour s’envoler vers les plus hautes sphères, des harmonies vocales toujours très bien senties et des arrangements pointilleux, plus on se promène au gré des Mississippi Scream, Cracker Jack, Sweet Lotus Blossom et autres Lil’ Bird, plus on entrevoit des images et des sons qui font penser à des endroits comme Leland, Clarksdale, New Orleans, Oxford, Helena ou encore Jackson…
En fermant les yeux, on s’y sent pratiquement, ce qui crée quand même une certaine impatience en attendant une suite que l’on espère aussi réussie!
Par Fred Delforge. Retrouvez la chronique sur Zicazic, le zicazine.